Nous avons abordé dans cette section modèles décrivant les
différents types de réflexion (Sections 2.2.1,
2.2.2 et 2.2.3) et
modèles de
synthèse (Sections 2.2.4 et 2.2.5). Le
modèle de Lambert (Section 2.2.1) permet de décrire les
réflexions à l'intérieur d'un matériau. L'utilisation de ce modèle
n'est pertinente que si une partie significative de l'onde incidente
pénètre dans le matériau avant de ressortir de celui-ci. Ce modèle est
donc plus adapté aux matériaux diélectriques in-homogènes. Les modèles
de Beckmann et Torrance (Sections 2.2.2 et
2.2.3) décrivent quand à eux la réflexion à la surface
du matériau. Ces modèles sont donc adaptés au cas où la plus grande
partie de l'onde est réfléchie par la surface (cas des matériaux
conducteurs) ou dans le cas où la partie de l'onde qui pénètre dans le
matériau n'est pas réfléchie vers la surface (cas des matériaux
homogènes). La principale différence entre les modèles de Beckmann et
Torrance tient à ce que le modèle de Beckmann reste valide pour des
matériaux lisse et rugueux alors que le modèle de Torrance ne peut
s'appliquer pour des matériaux parfaitement lisses. La
Figure 2.11 illustre les différents domaines
d'applications de ces modèles. Notons toutefois que les matériaux ne
sont généralement ni parfaitement conducteurs ou isolants ni
parfaitement homogènes. La décomposition illustrée par cette figure
reste donc schématique.
Les modèle de Nayar (Section 2.2.4) et Safer (Section 2.2.5) décrivent respectivement le phénomène de réflexion d'un point de vue quantitatif et qualitatif. Ces modèles font une synthèse des modèles précédemment décris. Le modèle de Nayar en particulier décrit le phénomène de réflexion comme une somme de réflexions issues des modèles de Beckmann, Torrance et Lambert. Les coefficients affectés à chaque modèle de base dans le modèle de Nayar dépendent du type de matériau. Les modèles de Shafer ou Healey sont des modèles qualitatif et ne nécessitent donc pas de tels ajustements. Il faut toutefois faire attention au domaines de validités des modèles de base sur lesquels s'appuient ces modèles. Par exemple, l'utilisation de la composante Lambertienne pour des diélectrique n'est plus valide pour des sources avec un angle d'incidence rasant (Section 2.2.1).