Le modèle de Shafer [Sha85] exprime la radiance d'un patch de
surface comme la somme d'une composante diffuse et d'une composante
spéculaire2.1 :
Ce modèle est donc essentiellement qualitatif dans la mesure où il ne
précise pas la valeur des fonctions
et
,
. Il fait toutefois deux hypothèses extrêmement fortes sur la
nature de la réflexion :
Un autre modèle du a Healey [Hea89] exprime approximativement la même idée. Selon Healey, la réflectance d'un matériau peut être approximée par la formule suivante :
On retrouve donc bien une décomposition en une réflectance spéculaire
et Lambertienne avec pour chacun des termes une sous décomposition en
un produit d'un terme dépendant de la géométrie et d'un terme ne
dépendant que de la longueur d'onde. Toutefois, la composante
Lambertienne est supprimée pour les métaux. Cette suppression
s'explique par le modèle usuellement accepté pour expliquer la
réflexion Lambertienne (Section 2.2.1). En effet,
celle-ci est issu de réflexions à l'intérieur du matériau. Les métaux
possédant une forte conductivité ont un fort coefficient d'absorption
(équation 2.2), si bien que l'onde incidente pénètre
peu dans le matériau et la réflexion reste un phénomène de surface
décrit par le terme spéculaire. Notons toutefois que les deux modèles
sont sensiblement équivalents ; en effet rien n'empêche de poser
ou
à 0 dans le modèle de Shafer dans le cas
d'une réflexion sur un métal.